Le drame de l’enfant qui ne dort pas – 6 mesures pour améliorer la situation

L’enfant qui « ne dort pas » est un drame pour les parents qui voient leurs bonnes intentions fondre comme neige au soleil. C’est aussi un danger pour le couple qui peut avoir des réactions de « couple menacé » tout à fait délétères pour la vie présente et future de la famille.

La découverte brutale de la parentalité (et son corollaire, l’épuisement)

Ils s’étaient pourtant juré que « ce problème » ne se produirait pas chez eux. Parce qu’ils avaient compris, parce qu’ils étaient plus forts, parce qu’ils ne se laisseraient pas mener par le bout du nez par un simple nourrisson. Mais, il faut bien le reconnaître, à peine après quelques semaines de vie « en famille », le rêve s’éloigne.

La réalité est implacable et multiple :  « mon enfant ne dort pas assez », « je suis épuisée », « on n’a plus de temps pour nous (notre couple) », « je n’arrive à rien », « je ne m’attendais pas à ça », « on commence à se disputer »…

Car la nouveauté de cette vie à 3 ne se limite pas à la seule apparition du bébé. Il y a quelque chose de bien plus complexe. Il s’agit de découvrir ce qu’est la vie parfois épuisante avec un bébé et d’apprendre aussi qui est notre compagnon ou compagne dans cette nouvelle configuration.

« Quelle place ai-je pour elle si nous ne faisons plus l’amour ? ». « Que puis-je vraiment attendre de lui puisque se réveiller pour s’occuper du petit lui est impossible ».

Le problème de l’enfant qui « ne dort pas … comme ses parents » amène donc un florilège de problèmes qui d’une part, dépasse la seule fatigue, mais d’autre part jette un voile d’inquiétude sur ce que les semaines, les mois, les années nous réservent.

• Et si on avait surestimé nos supers pouvoirs ?
• Et si on n’était pas le couple si solide que nous pensions être ?
• Et si tout était foutu ?

La nature du bébé, c’est cette manière unique de dormir.

Les enfants qui dorment pendant plus de 6 heures d’affilée sont de vraies exceptions, car ils ne sont tout simplement pas équipés pour cela. Votre bébé naît avec 2 stades de sommeil, là où vous en avez 5. Comment voulez-vous qu’il se mette à dormir comme vous ?

A la naissance, il n’a aucune notion de la nuit et du jour. Si cependant ces notions vont vite être acquises, il doit répondre à quantité de besoin la nuit comme le jour. On pense évidemment, aux besoins alimentaire, d’hydratation et d’hygiène. Mais, rapidement ces besoins ne seront plus aussi importants que celui qui dominera votre relation pendant des décennies, le besoin de lien : besoin de vous, de contact, de sécurité, d’appartenance.

Votre bébé n’est pas fait pour être seul. Que ce soit dans sa chambre ou dans le salon. Que ce soir le jour ou la nuit. Sans compter que la nuit est dominée par des peurs enracinées, des peurs archaïques dont nous avons hérité. Tout le monde (adulte comme enfant) a plus peur la nuit que le jour. Alors votre bébé répondra à cette peur par des pleurs, des cris, des refus de vous laisser partir, pour obtenir de votre part un rapprochement, de la protection et un sentiment de sécurité très favorable à son développement.

Comment mieux traverser cette période incontournable de votre nouvelle vie de parents?

1 – Ralentissez

Avoir un nourrisson, c’est le moment où jamais pour apprendre la Slow Life. Un bébé vous empêche de faire toutes ces choses passionnantes que vous aimez faire. Il vous propose de rester là, de contempler, de ralentir. Et pourquoi pas ? Et si vous découvriez une vie moins stressante, plus douce. « Ce à quoi tu résistes, persiste ». Alors, ne résistez pas à ce rythme qui vous est imposé, car vous n’en tirerez que du stress. Vous n’arriverez pas à changer la nature de bébé, de votre bébé. Seul le temps y parviendra. Prenez le temps de calmer le rythme et de vous mettre un peu plus à son diapason.

2 – Faites équipe

Les peurs ne doivent pas diriger vos choix. Il faut du temps pour qu’une vie sexuelle épanouie revienne, mais elle ne revient pas dans l’adversité et l’affrontement. Elle revient dans la confiance, l’amour, la patience, le soutien mutuel. Ayez confiance en votre amour et en votre couple pour mettre sur pause vos désirs non assouvis, et focalisez-vous d’abord sur la création d’un sentiment de sécurité affective pour tous. De cette manière, vous abordez cette nouvelle vie sous les meilleurs hospices en renforçant – dans l’épreuve – votre lien.

3 – Soyez créatifs

Où doit dormir votre bébé ? Soyez créatifs. Faites ce qui marche pour votre bébé et pour vous. Encore une fois, ne vous laissez pas encombrer par les peurs (peur qu’il ne dorme jamais seul, par exemple… Qui a vu un ado dormir avec ses parents ??)

Comment vous reposer ? Eh bien, quand vous en avez envie !!!

Comment se retrouver en couple ? Bah… certainement pas le soir quand vous êtes complètement vannés. Réinventez vos rencontres! Et si le Samedi après-midi pendant la sieste devenait votre nouveau rendez-vous ?

4 – Commencez à prendre de bonnes habitudes !

De bonnes habitudes pour vous. Ne trainez pas sur les écrans jusqu’à minuit alors que votre enfant a toujours son premier réveil à 1h du mat’. Allez vous coucher quand vous êtes fatigué pour mieux répondre à votre besoin de repos. Il vous faudra des années pour retrouver une vraie énergie le soir !

De bonnes habitudes pour votre bébé. Votre enfant naît sans habitude ni routine de sommeil. Donnez-lui celles qui vous semblent bonnes ! Par exemple, si vous le pouvez, posez-le dans un lit avant qu’il ne soit endormi. Frottez-lui les pieds ensemble, car il pourra ensuite le faire lui-même (contrairement au lit que l’on balance…).

5 – Misez sur l’éducation positive!

Evidemment, il est plus simple de s’endormir quand on a de belles relations avec ses parents. Quand on est satisfait en termes de temps ensemble, de qualité de lien, de contact avec la nature. Quand il y a peu de stress, la sécurité affective est au rendez-vous! On a plus de facilité à accepter la séparation induite par le sommeil, et on s’endort plus facilement aussi.

6 – Faites-vous aider si vous vous sentez épuisés !

Les parents se lancent parfois dans des mesures stressantes et dramatiques en raison de leur manque de sommeil : laisser pleurer son enfant la nuit, seul dans le noir, n’est bon ni pour lui, ni pour vous, ni même pour votre relation future !

Plutôt que de vous lancer dans de telles mesures, contactez une conseillère ou experte en Sommeil Relationnel.

Vous verrez que des améliorations rapides sont toujours possibles !