Oui ou Non: L’éducation positive peut-elle être appliquée à TOUS les enfants ?
« J’ai une question concernant l’éducation positive et son application chez les enfants. Peut-elle être appliquée à TOUS les enfants ? Y compris les enfants HPI, TDAH… Une amie m’a mis le doute. Je pense que oui mais je voudrais la confirmation. »
Qu'est-ce que l'Education Positive, exactement ?
L’éducation positive est une base relationnelle dans laquelle le parent se montre responsable de la satisfaction des besoins essentiels de son enfant, recherche une relation emprunte de respect et d’écoute mutuelle, fixe le cadre et les valeurs de la famille.
Elle vise à favoriser le développement de l’enfant en lui offrant un environnement stable et sécurisant, en lui permettant de s’exprimer librement et en l’aidant à développer ses compétences sociales et émotionnelles.
En cela, les enfants rencontrant des difficultés particulières ou des spécificités ne devraient pas être exclus d’une éducation positive.
Au contraire, dans son livre consacré au trouble de l’attention, Gabor Maté explique qu’une approche positive de l’éducation va littéralement participer à réduire les symptômes associés à ce trouble. Et il incite les parents à se former s’ils ne savent pas comment s’y prendre.
Quelques exemples de situations où l'éducation positive sera d'autant plus utile :
Enfants avec des troubles du comportement : L’éducation positive peut aider les enfants à comprendre et à gérer leurs émotions, à développer des stratégies de résolution de conflits et à améliorer leurs relations avec les autres.
Enfants avec des difficultés d’apprentissage : L’éducation positive peut aider les enfants à développer leur confiance en eux, à persévérer dans leurs efforts et à surmonter leurs difficultés.
Enfants issus de milieux défavorisés : L’éducation positive peut aider les enfants à développer un sentiment de sécurité et d’appartenance, à développer leurs compétences sociales et à réussir à l’école.
Le cas des enfants avec TOP ou des enfants HPI
Dans le cas d’enfants qui ont des troubles d’opposition avec provocation (TOP) et de certains enfants HPI (Hauts Potentiels Intellectuels), on suggère souvent aux parents de savoir mettre fin à une conversation et d’agir avec fermeté.
En gros, le travers de certains parents maitrisant mal l’éducation positive serait de vouloir tout discuter avec leur enfant et de manquer de fermeté. Or, la fermeté (bienveillante et bien maitrisée) est une source de sécurité pour l’enfant qui comprend que quelqu’un est aux commandes et sait où il va, où il doit aller, sans se laisser déborder.
Se laisser dépasser par son enfant, ce n’est pas ce que recommande l’éducation positive. Et si cela se produit avec ce profil d’enfants, les conséquences sont plus problématiques car cela ouvre la porte à des discussions, des négociations, des conflits de pouvoir et demandes d’explications sans fins qui épuisent le parent, mettent à mal sa patience et donc la relation.
Conclusion: Aucune contre-indication !
Il n’y a pas de contre-indication à être dans la parentalité positive.
Il peut arriver que des aspects de la parentalité positive soient mal compris et mal interprétés, ceci donnant lieu à des attitudes du parent qui ne sont pas adaptées aux besoins de son enfant… mais dans ce cas, il ne faut plus parler de « parentalité positive » ni d’éducation positive. Nous avons à faire à « autre chose ». 😉
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