Kesako - Education Positive?
Qu’est-ce que la parentalité positive ?
Vous vous posez des questions sur l’éducation et la parentalité positive?
Vous avez lu qu’il s’agissait d’approches laxistes ou permissive ? Rassurez-vous, il n’en est rien!
L’Education Positive ne retire pas le cadre de sécurité nécessaire à un enfant pour se développer. Dans les lignes qui suivent, nous répondons au principales questions que parents, éducateurs, professionnels se posent sur le concept d’éducation et de parentalité positive.
Finalement, qui mieux que les professionnels pour en parler?
La parentalité positive est une approche de l’éducation des enfants qui prend le contrepied et se veut plus égalitaire que les approches patriarcales qui l’ont précédée. La parentalité positive désire abaisser le niveau de domination et de contrainte exercé par les parents et offrir plus d’écoute, de sensibilité, d’égards, d’adaptation et de droit à la discussion aux enfants. La parentalité positive se justifie par des milliers d’études ayant démontré qu’en situation dénuée de stress, d’oppression, de violence (sociale, physique, mentale ou affective), l’enfant se développait mieux. L’environnement non anxiogène et sécurisant dans lequel grandit un enfant favorise le foisonnement des connexions neuronales impliquées dans la gestion des émotions, la mémoire de travail, la concentration, le contrôle de l’attention, l’anticipation. La parentalité est positive car elle permet à tous (parent et enfant) de s’épanouir au sein de sa famille
L’éducation positive consiste à dépasser la sphère familiale que prend la parentalité positive. Elle associe tous les adultes interagissant avec les enfants : éducateurs, assistantes maternelles, enseignants qui eux-mêmes vont se positionner pour éviter les situations de domination, d’oppression, de coercition, traditionnels des modes éducatifs anciens, et promouvoir à la place une relation dans laquelle chacun peut vivre le respect de son intégrité physique, morale et affective.
Divers courants d’éducation positive cohabitent.
Ils se différencient par leur compréhension des problèmes, les solutions qu’ils proposent, la place, les droits et devoirs qu’ils donnent aux parents et enfants, les savoirs et approches sur lesquels ils se fondent (théorie de l’attachement, anthropologie et éthologie, sciences sociales, neurosciences, psychologie …), le milieu culturel et socio-économique dans lequel ils s’implémentent. Il est faux de penser qu’il n’y a qu’une éducation positive. Il y a DES Éducations Positives.
Par définition, l’éducation ne peut être positive que si tous ses acteurs en font une expérience positive. Ainsi, l’éducation positive bien comprise et bien mise en œuvre est positive pour les enfants, les parents, les éducateurs, les enseignants.
Le rôle du parent dans la parentalité positive n’est pas d’être un copain ni l’égal de l’enfant. Le parent de l’éducation positive a des droits et des devoirs que l’enfant n’a pas et qui se justifient par son développement biologique, son expérience, ses connaissances, ses compétences et sa maturité. Capable de raisonner et d’anticiper, le parent peut poser un cadre et prendre des décisions qui vont à l’encontre du bon vouloir de son enfant, mais qui vont dans le sens de son bien-être à long-terme. De plus :
- L’enfant étant un être fragile, son parent doit lui apporter protection et sécurité.
- L’enfant ayant des besoins physiologiques spécifiques, le parent lui offre un rythme et une hygiène de vie adaptés.
- L’enfant étant un adulte en devenir, le parent lui offre un environnement propice à son développement.
Punitions, fessées, autorités... que dit l'éducation positive?
Dans l’éducation traditionnelle ou patriarcale, le parent disposait de droits élargis sur son enfant. Dans le passé, il pouvait le rejeter, le déshériter, le battre. La loi fixait peu de limite. Et les adultes n’avaient pas ou peu l’opportunité – au cours de leur vie – de développer des ressources psychosociales élevées. Le confort matériel, l’amélioration de la santé des populations, le progrès dans les connaissances du développement des humains et des enfants ont permis de faire un magnifique bond en avant dans les relations humaines. Le monde s’est apaisé, la colère des guerres a cessé dans les pays occidentaux et les humains se sont enfin développés psychosocialement. Aujourd’hui, il n’est plus admis qu’un adulte ait recours à la violence pour élever son enfant. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’autres moyens d’élever un enfant qui se rebelle! Parlons-en!
La parentalité positive reconnaît le pouvoir de punir comme le résultat du rapport de force adulte/enfant à l’avantage du parent, et la punition comme un acte qui ne permet pas à l’enfant de se sentir entendu, respecté, aimé et en sécurité.
Les punitions prennent diverses formes : Non satisfaction des besoins de l’enfant (attention, proximité, sécurité…), mise au coin, fessées, isolement, ignorance, retrait de divers avantages ou jeux…
Cependant, il est couramment admis que la punition enseigne relativement peu de leçons à l’enfant. Elle encourage au contraire la vengeance, la défiance, le mensonge, la manipulation, la rancune, la rébellion. Plutôt que de mettre l’enfant face à lui-même, la punition détourne son attention du sens de ce qui lui est demandé vers l’injustice et le « mauvais » sort qui lui sont réservés.
Les moyens remis aux adultes et parents de l’éducation positive pour traiter les difficultés éducatives répétées avec les enfants, cherchent premièrement à maintenir un climat relationnel « OK » : dialogue, recherche de compréhension du comportement de l’enfant, encouragement et valorisation des bons comportements, résolutions de problèmes participatives, tableaux de comportements (pour certains courants).
En cas de récidive des comportements, une approche plus « coercitive » de l’éducation positive sera d’appliquer des sanctions ou conséquences logiques. Par exemple, il est logique de ne plus faire (provisoirement) confiance à une personne qui nous a trahi, ou de ne pas avoir envie de faire un plaisir exceptionnel à une personne qui nous a fait intentionnellement souffrir.
A l’Ecole des Formations Positives nous nous positionnons en faveur de la création de liens qui motivent à coopérer. Nous cherchons à développer l’autodiscipline plus que la discipline et pour cela nous nous employons à faire éclore chez l’enfant des qualités de réflexions et un vrai sens moral.
La parentalité positive est une approche profondément humaniste qui accepte l’expression des émotions. Tous les êtres humains crient, pleurent, perdent leur contrôle, expriment parfois de manière forte et disproportionnée leurs émotions. Les parents qui désirent appliquer la parentalité positive n’y font pas exception et il est naturel que cela leur arrive. Mais, conscients de l’impact négatif de ces comportements, s’ils devenaient fréquents, ils mettent en œuvre des solutions pour les rendre les plus rares possibles.
Non, on ne peut pas donner une fessée à un enfant dans la pratique de l’éducation positive.
L’éducation positive est une éducation sans aucune violence admise. La violence physique, psychique, morale, affective va à l’encontre des principes d’éducation positive.
Le fait de mettre au coin est rendu possible du fait de l’avantage physique de l’adulte sur l’enfant. La mise au coin (ou sur une chaise à réfléchir) implique une exigence de soumission, sans respect de l’intégrité de l’enfant, qui résulte en des sentiments d’impuissance, de peur, d’anxiété, d’abandon, de mal-être, de rancune, de désir de vengeance ou de dissimulation chez l’enfant. Ces pratiques empêchent la compréhension, l’adhésion, la mémorisation et la mise en œuvre de ce qui est demandé.
Mettre son enfant au coin est donc non éducatif, et non positif.
Auparavant appelée violence éducative ordinaire (VEO), la fessée a longtemps bénéficié d’une forme de tolérance en raison des vertus « éducatives » qui lui étaient attribuées, particulièrement en France.
Il est désormais largement prouvé que la fessée n’éduque pas.
La plupart des pays modernes ont décidé d’interdire cette pratique. La Suède fut le premier pays à sauter le pas en 1975.
Aujourd’hui, la fessée est considérée comme une des formes que prendre la maltraitance : violences physiques, psychiques, morales et/ou négligence.
La première motivation d’un individu à bien se comporter est relationnelle. C’est parce que nous nous sentons liés, aimés, respectés dans notre intégrité et en sécurité que nous nous engageons sur la voie de la coopération.
De plus, obéir sans pouvoir réfléchir, ne développe pas les qualités d’autodiscipline, c’est à dire la réflexion nécessaire pour prendre les bonnes décisions. En privant l’enfant de réflexion et de compréhension, on ne le relie pas aux raisons profondes des règles qui fondent notre société.
Le fait qu’un enfant se comporte comme un enfant (bêtement, impulsivement,…) est normal. C’est notre guidance et notre exemple qui le guideront à devenir un adulte raisonnable et responsable. Si du fait de son immaturité nous le punissons au lieu de lui enseigner comment faire, nous bloquons son évolution. En tout état de cause, il punira les camarades qui n’accepteront pas son opinion et/ou ne saura pas comment gérer les désaccords, les confrontations et les conflits autrement que par la violence.
Ce n’est pas parce qu’un être est vulnérable et dépendant de nous que nous devons nous autoriser à abuser de notre pouvoir sur lui. Quand ce principe est respecté, émerge le respect mutuel, l’écoute et la coopération.
Les métiers de l'éducation positive
C’est un secteur qui a le vent en poupe et qui présente l’occasion pour chacun.e d’inventer son métier et sa carrière. Chaque coach parental est différent et offre son expertise d’une manière unique. Il décidera de la palette d’outils qu’il utilisera pour accompagner les parents de la meilleure des manières.
Le métier de coach parental est ouvert à tous. Cependant, il est préférable de se former avant d’exercer. Idéalement, la formation mettra l’accent sur les connaissances, l’acquisition d’outils pratiques, le développement des compétences d’animation d’entretiens et d’accompagnement afin d’offrir des consultations qui motiveront le parent et le rendront capable et autonome dans l’éducation de son enfant. Ces éléments de formation sont notamment réunis dans la formation de Coach Parental Qualifié en Éducation Positive et Relationnelle de l’École des Formations Positives.
Le métier de coach parental est très large. Il peut consister à accompagner seulement les parents sur des problématiques éducatives et relationnelles ou à les accompagner aussi sur des problématiques de sommeil par exemple. De nombreux professionnels aiment à y ajouter des services (portage physiologique, DME, signes) ou des palettes d’outils plus larges (psychologie sociale, sophrologie et relaxation), voire au contraire plus spécifique (accompagnement périnatal, doula).
Afin de choisir votre formation de coach parental de manière éclairée,
- lisez attentivement les descriptifs de formation,
- vérifiez que le contenu de la formation vous donne les clés dont vous avez besoin,
- assurez-vous qu’il existe une dimension pratique pendant vos sessions de formation,
- contrôlez que des outils vous seront remis à l’issue de votre parcours pour exercer votre métier,
- vérifiez les compétences et la réputation des formateurs et consultez le prix.
Toute école devrait rendre disponible ces informations directement sur son site internet sans vous obliger à la contacter.
Rappelez-vous aussi qu’il est souvent préférable de rester autonome dans le choix de votre parcours, en le construisant de formation en formation, plutôt que d’adhérer à un cursus long (de 2 ans ou plus) qui abordera des thèmes sortant du cœur de votre projet.
Ne foncez pas tête baissée dans les écoles créées par des auteurs connus. Elles sont souvent plus chères (jusqu’à 10 fois plus), leurs formateurs peuvent manquer de qualification et leurs cursus ne préparent pas nécessairement aux réalités du terrain et du métier sur un plan commercial.
Il est possible de lancer immédiatement son activité si les compétences et connaissances ont été validées et que la personne est donc désormais compétente pour accompagner les parents.
Cependant, si le Coach désire se lancer en indépendant, il devra soit avoir un réseau de contacts fourni, soit de bonnes connaissances en marketing et commerce.
L’Ecole des Formations Positives dispose d’un programme spécial pour répondre à ce besoin.
Et encore d'autres questions 😅
Les éducations nouvelles, la péri-proxi parentalité, ou le maternage proximal, tout cela semble bien proche de l’Education Positive!
On se demande finalement si cet investissement dans l’éducation et le bien-être des enfants ne rend pas esclaves les parents.
C’est ce que certains disent, mais bien souvent, ils n’y connaissent pas grand chose. Car ce qui compte est l’intention, le point de départ.
Toute pratique consistant à prendre en compte les besoins manifestes et manifestés de l’enfant est a priori bonne. Alors que l’hyperparentalité qui dans son essence vise à réparer le parent grâce à l’emprise qu’il a sur son enfant, à présumer que ses besoins sont les mêmes que les siens, est une parentalité toxique. Ainsi, certains pensent qu’il s’agit d’éducation positive, alors que ce n’est pas le cas.
L’ambition de la parentalité positive est de rendre positive pour tous la relation adulte-enfant. C’est apparemment la méconnaissance du rôle du parent, de la place, des droits et devoirs de l’enfant au sein de sa famille dans l’éducation positive, ajoutés à l’anxiété sociale devant l’enjeu d’élever un enfant, qui génèrent une augmentation de la charge mentale, le plus souvent chez les mères. Cependant, la réponse est « non », l’éducation positive ne devrait pas augmenter la charge mentale des parents.
Par exemple, l’éducation positive est pour la responsabilisation des enfants. Participer à la vie de la famille, en préparant le repas, en faisant le ménage,… tout ceci est largement encouragé dans l’éducation positive et est de nature à réduire considérablement la charge mentale.
L’éducation positive a pour vocation d’éduquer les enfants avec respect et de leur transmettre l’importance du respect des autres et du monde qui les entoure.
Une éducation permissive, laxiste, dans laquelle les adultes ne sont pas capables d’assurer leur rôle naturel d’encadrement en faveur d’enfants, par nature, vulnérables, dépendants et immatures n’est pas de l’éducation positive.
Il existe de nombreuses approches de maternage de l’enfant et la parentalité positive ne se positionne pas a priori pour l’une ou l’autre.
De manière générale, est vu comme positif tout ce qui répond de manière adéquate aux besoins visibles, attendus ou exprimés de l’enfant dans la limite du bien-être et de l’épanouissement du parent.
Le cododo est donc vu comme positif dès lors qu’il répond au besoin visible, attendu ou exprimé du bébé, et ne l’est pas s’il vise à satisfaire le besoin de proximité (par exemple) du parent, au détriment du besoin d’espace et de développement de l’enfant.
La parentalité positive considère que l’adulte est responsable de la satisfaction des besoins physiologiques et affectifs de son enfant.
La décision de laisser un bébé pleurer seul la nuit, de lui refuser ses bras, son regard, sa présence est à l’opposé des principes de l’éducation positive.
Des approches pour améliorer le sommeil de la famille, en adéquation avec les principes de l’éducation positive, existent.
C’est le cas de la méthode de Sommeil Relationnel – Dormir en lien, développée par l’École des Formations Positives.