Comment être plus Zen avec ses enfants?
Comment être plus Zen avec ses enfants? Une Maman révèle ses 5 Secrets
Mathilde (dont le nom a été changé) a 35 ans et élève ses 2 enfants. Elle travaille et selon elle, tout roule à la maison. Ainsi, vous n’entendrez jamais Mathilde se plaindre de problèmes d’éducation, car Mathilde n’en a pas, ou peu.
A-t-elle des enfants spéciaux, dotés de qualités remarquables?
Si vous posiez la question à Mathilde, elle vous répondrait qu’elle aime beaucoup ses enfants, mais que ce sont des enfants comme les autres et qu’ils font aussi des bêtises et des crises.
Donc, Mathilde n’est pas une maman comme les autres?
Si vous deviez la rencontrer, vous ne diriez pas qu’elle est spéciale. Mathilde est une personne sympa, juste comme vous! Et, peut-être, plus zen…
Quels sont donc les secrets de Mathilde pour prendre avec autant de « Zénitude » la vie de Maman?
Et bien, voici ce que Mathilde fait et que les autres parents ne font pas forcément. Des secrets simples « comme bonjour » qui – si vous les mettez aussi en place – pourront changer votre vie de famille et donc votre vie tout court.
1 – Elle a des attentes réalistes envers ses enfants
Mathilde a reçu une éducation « traditionnelle ». Comprenez: Avec de l’amour, des tensions, des menaces, un peu de chantage, quelques fessées. À la naissance de ces enfants, Mathilde s’est promis de ne jamais lever la main sur eux, et de tout faire, pour être un bon exemple. Sur son chemin de développement, elle s’est donc très tôt intéressée au développement de l’enfant. En lisant, Pour une enfance heureuse, de la pédiatre Catherine Guéguen, elle a ainsi appris que le cerveau du bébé n’avait que 17% de ses neurones connectés.
Elle a aussi lu que le lobe frontal du cerveau était impliqué dans la régulation émotionnelle, la flexibilité cognitive et l’inhibition (c’est à dire, la capacité de s’empêcher de faire quelque chose) et qu’il ne serait mature que vers 25 ans. Elle en a conclu que la meilleure chose à faire était de ne pas avoir d’attentes irréalistes, et donc irréalisables, envers ses enfants. Elle traite donc ses enfants comme des enfants:
Par exemple, elle donne une directive à la fois, elle accompagne ses enfants pour la réalisation des tâches de la vie quotidienne (s’habiller, se brosser les dents, ranger), elle les prend beaucoup dans les bras et leur rappelle chaque jour qu’elle les aime.
2 – Elle s’est dotée d’outils d’éducation efficaces et positifs
Étant tout à fait novice en matière de parentalité positive, Mathilde a ensuite participé à un atelier pour parents: « Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent » de Faber et Mazlish. Cet atelier lui a ouvert les portes de la communication avec les enfants.
Elle a compris ce qu’elle devait faire: accueillir les sentiments pénibles, laisser l’enfant résoudre ses difficultés, susciter le désir de coopérer, trouver des alternatives à la punition. Elle a compris ce qu’elle ne devait jamais faire: critiquer, menacer, dévaloriser, nier les sentiments, faire à la place de son enfant, punir, etc.
Comme elle a vite eu du succès à la maison, et que l’atmosphère est devenue très agréable, son mari a lu le livre de l’atelier. Tout le monde dans la famille (grand-parents et belle famille) s’est finalement mis à utiliser les mêmes outils de communication et le succès sur les enfants est devenu durable.
3 – Elle s’est responsabilisée face à ses insatisfactions
La vie avec de petits enfants étant un travail interminable, à un moment, Mathilde s’est sentie dépasser par la quantité et l’ampleur des demandes et attentes qui pesaient sur elle. Elle s’est rendu compte que son humeur devenait maussade et qu’elle manquait de plaisir à vivre cette vie de famille dont elle avait pourtant tellement rêvé.
En prenant le temps de réfléchir à ce qui lui manquait, elle a dressé une liste de ses insatisfactions. On pouvait y trouver: manque de temps pour soi, manque de tranquillité et de calme, manque de vie extérieure (sociale), manque d’exercice.
En partageant sur ce sujet avec d’autres parents, Mathilde a compris que sa seule solution était de prendre la responsabilité de la satisfactions de ses besoins. Elle a donc procédé à quelques changements dans sa vie. En particulier, elle a compris qu’elle pouvait se donner du temps avant le réveil de ses enfants. Elle a donc commencé à se lever 60 minutes avant eux.
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Depuis, Mathilde profite des 30 premières minutes de sa journée pour apprécier le calme de la maison, boire une tasse de thé, et faire quelques exercices de yoga. Parfois elle répond aussi à un ou deux emails personnels.
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Ensuite, pendant les 30 minutes suivantes, elle se douche et se prépare sans stress.
Quand elle réveille ses enfants, Mathilde est donc prête et elle se sent bien et satisfaite. Sa patience et son indulgence pour toutes les difficultés qui s’annoncent sont littéralement décuplées!
En ce qui concerne sa vie sociale, elle s’est organisée pour voir une amie une fois par semaine au moins. Sortir, respirer, rencontrer des personnes de confiance lui fait du bien et lui permet de rentrer à la maison avec une meilleure énergie.
4 – Elle a appris à réguler ses émotions
Venant d’une éducation traditionnelle, Mathilde ressentait parfois une vraie pression intérieure quand ses enfants s’opposaient ou criaient. Comme si les voix et menaces qu’elles avaient entendues plus petite avaient été enfermées en elle et ne demandaient qu’à sortir pour qu’elle contraignent énergiquement ses enfants. Elle a alors réalisé que les connaissances et outils qu’elle avait acquis, ne lui suffisaient pas à gérer ses propres émotions.
Après s’être renseignée sur internet, Mathilde s’est rendue compte qu’il existait peu d’atelier de bien-être pour les parents. Mais, elle en a trouvé un, l’atelier parentalité en pleine conscience. Dans cet atelier très bienveillant, elle a reçu des outils pour mieux passer les moments difficiles.
Avant l’atelier, la colère de ses enfants mettait Mathilde en colère, comme par une sorte de contamination. Elle avait l’impression d’être sur la brèche prête à bondir à tout moment. Après l’atelier, ses outils de centrage, de connexion au corps, de visualisation et de focalisation ont commencé à lui permettre de se calmer et de se rassurer intérieurement. À force de pratique quotidienne, elle est devenue plus stable et calme. L’emballement émotionnel s’est arrêté et ses enfants ont pu trouver eux aussi une maman plus réceptive plus à même de montrer comment gérer ses émotions.
Quelques-unes de ses amies se sont aussi intéressées à cet atelier et ont appris que des animateurs étaient en cours de formation. Ceci laisse espérer que les parents de France et de plusieurs sites Suisse pourront en bénéficier dans les prochains mois 2017-18.
5 – Elle a un outil génial pour accompagner ses enfants
Tout ce qu’elle avait appris, Mathilde avait envie de le transmettre à ses enfants. Mais souvent, ils n’étaient pas trop preneurs. Ils rechignaient à faire du yoga, ou à essayer de méditer. Mathilde n’avait pas envie de les forcer, même si elle était convaincue de l’efficacité de ces techniques. En y pensant, elle a réalisé que ses enfants n’attendaient pas d’elle, qu’elle soit une maîtresse, mais simplement une maman. Une maman qui joue. Une maman qui câline.
Une maîtresse d’école lui avait recommandé le Grand Livre du retour au calme car elle les utilisait avec ses élèves. Mathilde a donc décidé de les essayer.
Les Cartes proposaient des activités simples et super ludiques à faire d’abord ensemble, et que l’enfant pourrait ensuite faire seul. S’allonger par terre pour faire la course aux boulettes de papier (pour pratiquer, l’air de rien, la respiration profonde), se parler dans une langue magique (pour extérioriser tout ce que l’on a sur le cœur sans devenir désagréable, et en rigolant un max), marcher bizarrement (pour mettre son corps en mouvement, libérer les tensions, avec humour).
Avec les cartes, Mathilde est sortie des discours et explications qui ennuyaient ses enfants et s’est mise tout de suite à pratiquer, jouer et s’amuser avec eux. En même temps, ses enfants ont acquis, sans aucun effort, une boîte à outils pour gérer les moments difficiles. Cette autonomie est super profitable à toute la famille!
En cas de difficulté, Mathilde est là pour les accompagner et ils arrivent aussi, de plus en plus, à prendre soin d’eux-mêmes.
Conclusion
Il a fallu seulement 12 mois à Mathilde pour mettre tous ces changements en oeuvre dans sa famille. Les progrès ont été spectaculaires et la vie ensemble est devenue agréable et réjouissante. Aucune des décisions que Mathilde a prises n’a été compliquée à réaliser. Elle a fait les choses tranquillement. Elle s’est convaincue qu’elle pouvait y arriver et cette détermination a bien entendu joué un rôle. Aujourd’hui pour les autres mamans, Mathilde est perçue comme une Maman Zen avec des enfants calmes. Les gens pensent que sa situation est due à une bonne dose de chance, et il ne lui demande donc pas comment elle s’y est pris.
Et vous savez quoi? On héberge tous une Mathilde en nous. Mathilde, c’est nous toute!