Comment savoir si on est bien dans une parentalité positive ?
Comment savoir si on est bien dans une parentalité positive ?
C’est le truc qui revient aussi régulièrement que les saisons. La fameuse bataille des mots pour savoir si la Parentalité Positive doit vraiment s’appeler parentalité positive… (ou comment parfois on se regarde le nombril…). Oui, parce qu’on pourrait se dire que l’on est d’accord sur l’essentiel, mais non, même chez les accompagnants parentaux, on aime les débats de fond! Alors, cela donne des trucs du genre:
« Moi, je l’appelle parentalité éclairée »
– Hum… je ne suis pas à l’aise avec « éclairée » c’est trop spirituel. Je préfère dire « bienveillante », parce qu’au fond c’est ceque l’on veut… de la bienveillance!
– Ah oui? Bon, pour moi au moins c’est clair, je fais de la Parentalité Créative®, avec Catherine (pour les intimes)… en fait c’est un peu comme de la parentalité ludique et c’est tout un processus… alors…
– Ah oui… c’est pas un peu limité ça « créatif », « ludique », non? Moi, je ne suis pas du tout dans le ludique… pour moi, ils’agit surtout de conscience!!! D’ailleurs je parle toujours de parentalité consciente!! C’est important d’être conscient!
Je me demande:
A force de nous différencier ne risquons-nous pas de nous dissocier?
Personnellement, j’utilise le terme « positif » simplement parce que ce fut le premier et que finalement c’est cela ce quenous voulons tous, une éducation positive pour le développement de notre enfant et de notre famille. Et, je trouveaussi merveilleux que la parentalité positive soit ludique, créative, consciente et carrément éclairée!
- Mais, les parents comprennent-ils encore ce dont nous parlons?
- Finalement c’est quoi la parentalité positive?
- Comment faire pour savoir si je suis dedans ou pas???
Imaginez que l’éducation est un paysage, comme celui-ci:
- A gauche se trouve un chemin. Il s’agit de celui de la construction.
- A droite se trouve un autre chemin. C’est celui de la destruction.
Dans toute relation et dans chacune de nos interactions se pose en permanence le choix. Le choix de construire avec l’autre et de créer des occasions de se sentir plus proches et soudés. Et le choix de détruire, de s’éloigner de l’autre, de mettre de la distance, de l’isolement.
Deux chemins, deux attitudes, deux destinations radicalement différentes.
Pour savoir s’il on est dans une attitude éducative positive, c’est donc la question la plus simple que nous puissions nous poser: – Suis-je en train de construire la relation? ou autrement dit ,
– Suis-je dans une attitude relationnelle?
Une éducation relationnelle?
L’attitude relationnelle, ou attitude qui construit la relation, c’est le coeur de la parentalité positive.
Si je crie, est-ce relationnel? Si je menace, est-ce relationnel? Si j’écoute sans jugement, est-ce relationnel? Si j’accueilleles émotions de mon enfant, est-ce relationnel? Si je laisse pleurer seul la nuit, est-ce relationnel? Si je le force à manger,est-ce relationnel? Si je le prends dans mes bras quand il est en détresse, est-ce relationnel? Si je le critique, est-cerelationnel? Si je lui pardonne, est-ce relationnel?
Il n’y a qu’en étant relationnel que nous nourrissons la relation. Il n’y a qu’avec des attitudes relationnelles que nousdonnons envie à l’autre de nous aimer, de nous voir et de nous revoir encore!
Finalement, c’est assez simple n’est-ce pas, de savoir si on est dedans ou non? 😉
Alors, la parentalité positive pourrait s’appeler Parentalité Relationnelle, (hé hé!!)… mais gardons-nous de nousimmiscer dans un tel débat!!!
Je reprends à présent cet article car depuis, il s’est passé quelque chose de nouveau. C’est Mélanie Bilodeau psychorééducatrice que j’adore, canadienne, qui comme l’Ecole des Formations Positives a cherché à ancrer la relation éducative dans une relation sécurisante. Elle propose donc « parentalité sécurisante » et je ne sais pas vous, mais pour moi « relationnelle » ou « sécurisante » les deux expressions me semblent parfaitement définir l’objectif à atteindre! Merci Mélanie!