Dépêche-toi, Fais un Bisou à la dame, et autres Douces Violences…
Dépêche-toi, Fais un Bisou à la dame, et autres Douces Violences...
- Essuyer le nez de notre garçon sans l’avoir prévenu,
- Coiffer brusquement les cheveux de notre fille,
- Donner à manger sans vraiment prêter attention à notre bébé,
- Forcer un enfant à faire un bisou,
- Lui répéter de se dépêcher tous les matins,
👉 Des actes anodins?
Pas tellement.
Le visage maltraitant des Douces Violences
Là où la maltraitance porte un visage de violence verbale et physique, les »douces violences » sont brèves, discrètes et deviennent maltraitantes en raison de la fréquence à laquelle elles sont pratiquées.
Elles portent sur des actions, demandes, attitudes, comportements, ou commentaires qui passent anodins dans le flux rapide de la vie de famille.
Mais elles portent en elles le lit de la maltraitance psychique, car elle pousse l’enfant à se sentir dénigré, inutile et sans valeur.
Ainsi, les « douces violences » n’ont rien de doux puisqu’elles conduisent à un isolement affectif douloureux, mettant en berne l’estime de soi de l’enfant.
Comment en arrivons-nous à pratiquer les Douces Violences?
La plupart du temps, les adultes qui pratiquent les douces violences en ont peu conscience. Ils reproduisent des gestes et des attitudes qu’ils ont eux-mêmes entendus et durablement intériorisés. Ils se trouvent dans une vie qui les stresse et ce stress leur fait perdre le contact avec eux-mêmes. Quand le parent est absent de la relation, la distance qui s’établit rend difficiles l’empathie et la conscience de l’autre. Ceci conduit à ne plus percevoir les ressentis et le vécu de leurs progénitures.
Nous sommes aussi dans une société qui tend à minimiser la souffrance des enfants. Ceci autorise un certain nombre de violences à devenir banale, voire anodine.
Comment éviter les Douces Violences?
Rester conscient de soi mène à une meilleure présence à la relation et aux autres. Il s’agit donc d’un effort à fournir de la part de l’adulte pour rester attentif à la valeur de ses gestes et de ses propos. Christine Schuhl, auteure de l’expression, recommande également de se demander si nous accepterions d’être traités comme nous traitons l’enfant, et bien entendu, de se garder de faire à l’enfant ce que nous ne voudrions subir nous-mêmes. Nous recommandons la lecture de son livre: Repérer et éviter les douces violences.
L’adulte va devoir remplacer certaines de ses habitudes, comme les sempiternels « Dépêche-toi » du matin, par des approches éducatives plus constructives. Bien entendu, cela demande de se remettre en question, ce qui peut mener à un grand travail sur soi, car: Quel regard portons-nous sur nous-mêmes si nous traitons mal notre plus fidèle image de nous-mêmes: notre enfant?
Avancer grâce à des ateliers, une première étape:
Sur le chemin de la bienveillance éducative, nous recommandons aux parents de participer à des ateliers pour parents. Cela leur prendra très peu de temps (l’atelier TePaPo par exemple, se fait en une seule journée), mais les effets peuvent être considérables. Nous recommandons aussi aux parents de sélectionner attentivement le professionnel auquel ils donneront leur confiance pour les guider. Il doit être qualifié et expérimenté. L’Ecole des Formations Positives offrent depuis 10 ans des formations professionnalisantes en éducation. Je recommande particulièrement les professionnels qui ont suivi nos formations.