Les crises induites par le sucre…. si on en parlait?

Les crises induites par le sucre.... si on en parlait?

sucre

Un article sorti en février 2020 dans le magazine Cerveau & Psycho n° 118 a retenti en moi et je vous propose ici de le compléter par une petite histoire.

J’étais un jour en train de me rendre en TGV à une formation qui avait lieu sur Paris. En face de moi, une mère, avec une tierce personne et son fils venaient de s’installer autour d’une table de 4. Le petit avait 3 ou 4 ans et semblait un peu agité. Rien d’anormal. Les enfants sont très enthousiastes devant un événement… et prendre le TGV en est souvent un pour eux.

Le garçon venait de s’installer et il aurait été bienvenu de parler avec lui ou de lui proposer une activité, mais la maman, inquiète devant son excitation, décida de le nourrir. Elle sortit chips, bonbons et chocolat (tout à la fois !), en étala une bonne trentaine sur la table et insista pour qu’il s’occupe en mangeant.

Je me suis dit que nous allions avoir droit à une crise phénoménale une heure plus tard. Et c’est exactement ce qui se produisit.

L’enfant chargé à blanc explosa et devint totalement incontrôlable.

Voilà ce que nous pouvons appeler « une crise induite par le sucre ».

Parlons du « sucre et nous »

Nous n’en sommes qu’au début de nos découvertes sur ce sujet. Il y a 50 ans, jamais on n’aurait pensé que le sucre était si mauvais, mais surtout jamais on n’aurait pensé à en manger autant. En effet, nous sommes passés de 5 kg par personne en 1850 à 35 kg. Et comme toujours, nous ne sommes pas tous égaux devant les effets du sucre. Certains ont un corps qui va particulièrement réguler la glycémie et ses effets, tandis que d’autres vont se retrouver en difficulté physiologique et/ou psychique.

Quand le souci devient relationnel…

Mon avis sur la question est assez simple.

Je recommande aux parents qui vivent beaucoup de crises et/ou qui ont un enfant très agité ayant des difficultés à se concentrer, à se tranquilliser ou à se coucher de couper ce carburant en réduisant drastiquement les quantités de sucre fournie.

En questionnant les parents, je me suis souvent rendu compte que le goûter de 4 heures était une razzia de sucre : fruits, pain blanc, confiture, pâte à tartiner, jus de fruits… et que le repas du soir incluait des sucres sous la forme de pain, pâtes, pomme de terre, légumineuses, yaourts sucrés, chocolat : Du sucre, que du sucre !

Or le plus souvent les crises le plus apocalyptiques ont lieu le soir, quand la fatigue est partagée par toute la famille et que les enfants sont chargés à blanc (comprenez « à blanc de sucre »)

Nous n’avons pas fini d’en apprendre sur ce sujet. Nous devons donc en rester là, en appliquant un principe de précaution. Si tu te sens concernée, je te propose de mener premièrement une observation attentive de la place qu’occupe le sucre dans l’alimentation de tes enfants, à partir de l’après-midi. Cela pourra t’amener à prendre les mesures nécessaires si tu le trouves utile.