Podcast: Couple, comment surmonter l’arrivée de bébé ? avec Claude Parisot

Dans notre monde hyper communiquant, le secret n’a pas été tenu. Non, la parentlaité n’est pas une panacée. Oui, l’aventure consistant à passer de partenaires à co-parents peut être difficile et mener à la séparation. Mais rassurez-vous, il n’y a rien d’inéluctable à cela. Nous sommes tout simplement très mal préparés et ne savons pas forcément comment aborder os difficultés relationnelles de manière constructives.

La parentalité n’est pas la cause des difficulté mais l’évènement qui va révéler nos incompétences.

Il est vraiment possible de rendre son couple plus fort et plus heureux en devenant parents.

Dans notre podcast spécial, nous allons vous permettre d’y voir plus clair!

👶La naissance d’un enfant ne bouscule pas seulement nos hormones, notre corps et notre organisation. Elle ébranle les fondations de notre couple. Or, si les écritures chinoises et japonaises expriment le mot crise par l’association de Wei (danger) et Ji (opportunité) c’est bien qu’il y a derrière tout défi une opportunité qu’il nous revient de percevoir, saisir et cultiver.

• 💁‍♀️Et si nous apprenions à faire couple malgré les obstacles et difficultés ?
• Et si nous en profitions pour nous sentir plus connectés, forts, heureux, soudés ?
• Si nous apprenions à mieux nous écouter, nous comprendre, nous parler et nous faire confiance ? 💞

Nous avons invité Claude Parisot à discuter du thème central du couple devenu parent dans ce nouvel épisode du podcast « Nos Éducations Positives ». Claude est thérapeute Imago, sexothérapeute, formateur, conférencier et auteur du livre (Ré)enchanter son couple.

Voici 4 clés essentielles extraites de cet épisode.

A écouter en totalité pour ne rien manquer!

Bien souvent, les couples sont d’abord focalisés sur la réunion de conditions matérielles propices à assurer la sécurité et l’épanouissement de la future famille. Une fois cette sécurité acquise, ils s’engagent dans la procréation qui aujourd’hui peut parfois se faire attendre. Enfin, quand le bébé est en gestation, l’énergie des parents est à nouveau dévolue à l’univers matériel et aussi, à préparer la naissance.

Peu de place est donnée à la préparation psychologique et émotionnelle associée au nouveau rôle de parent.

Claude remarque que les couples devraient s’interroger ensemble sur leurs valeurs et ce qu’ils désirent concrètement vivre ensemble. Cela peut passer par un moment de rencontre où chacun va se dire de manière assez globale « Dans ma relation avec toi, voici ce qui est important pour moi…, voici ce que je désire vivre…, voici ce que je ne voudrais pas vivre ».

Et en prévision de sa future vie de parents, le couple devrait aller plus loin et se demander comment il envisage les levers la nuits, les sorties, les visite des amis et de la famille, le rangement, le ménage, les rendez-vous chez le pédiatre. Une fois que bébé sera arrivé, la fatigue sera réelle et il y aura la nécessité de se répartir le travail nécessaire au bien-être de l’enfant et de chaque partenaire de manière équitable. A ce titre, notons que les couples qui ont une répartition de la charge familiale la plus équitable sont les plus épanouis et les moins prompts à se séparer après l’arrivée des enfants.

Claude insiste sur le fait que tout ce qui a été dit doit pouvoir être rediscuté. Cela ne doit pas être gravé dans le marbre. Car on change, on évolue. Ce qui fait qu’un couple fonctionne, c’est justement sa capacité à entamer le dialogue pour avancer quand ça ne va pas.

De nombreuses situations de notre quotidien de couple sont comme des élastiques qui nous ramènent à des expériences passées douloureuses, peu ou mal résolues. Nous abritons des peurs. Par exemple, la peur de l’abandon. Après la naissance d’un enfant, la femme peu s’inquiéter d’être abandonnée par son compagnon si elle ne le satisfait, si elle ne surmonte pas sa fatigue, ses kilos en trop. L’homme, pour sa part, peut se sentir inutile, sans valeur et transparent quand sa compagne accorde tous ses regards et son temps au bébé.

Dans cette situation, chacun devrait contribuer à se montrer confiant en l’avenir. Cette période difficile n’est pas la vie. C’est un moment particulier, qui ne durera et qui passera.

Partenaires et non adversaires !

Nous le savons, nous passons souvent plus de temps à critiquer qu’à dire ce que nous apprécions. Et les appréciations nous encouragent à faire mieux tandis que les critiques sont décourageantes. Claude remarque d’ailleurs qu’il ne croit pas aux critiques constructives ou positives. Se faire critiquer ne rend jamais plus heureux que de ne pas être critiqué.

Il d’agit donc pour les partenaires du couple de témoigner de ce qui les rend heureux et de ce qu’ils aiment chez l’autre. De la manière la plus concrète possible.

Par exemple « Cela m’a fait vraiment du bien quand tu es rentré et que tu as pris les choses en mains pour que j’aie du temps pour moi » ou bien, « J’ai trouvé ça super sympa que tu me laisses dormir ! Ca m’a fait un bien fou. Merci ! » ou encore « J’aime beaucoup que tu prennes le temps de m’écouter quand j’ai eu une journée difficile. Ca me soulage ! »

Exprimer ses appréciations est un vrai carburant !

Les moments de transition sont emprunts de stress, de rapidité. Ils nous tournent vers l’action et vers l’avenir immédiat. Ce sont des moments où nous sommes peu disponibles psychologiquement, où nous ne sommes pas ou peu capables d’être pleinement à l’écoute de l’autre. Aborder les grands problèmes et de grandes discussions doit donc absolument être évités. Claude identifie 5 moments de transition cruciaux : le lever, le coucher, le départ et le retour au travail, et le trajet en voiture.

Dans ces transitions, il faut préférer la légèreté, la simplicité et la proximité si elle est souhaitée.

Si les partenaires le trouvent nécessaire, il peut être souhaitable de disposer d’un temps de transition consacré voir institutionnalisé qui permettra de passer d’un mode ou d’une phase à une autre. Par exemple : rester 10 minutes dans le silence dans la voiture avant d’entrer dans la maison bruyante pour être en mesure de donner l’énergie et la présence attendue, prendre une douche pour passer, s’isoler 10 minutes dans la chambre pour se reposer.

Les transitions affectueuses sont les meilleures