Quel est votre style parental ? Découvrez les 5 styles et leurs effets

En tant que parent, vous vous êtes sûrement demandé si vos choix éducatifs étaient les bons pour vos enfants. Les styles parentaux, conceptualisés par des chercheurs comme Diana Baumrind et développés par Maccoby et Martin, définissent les différentes façons de guider et d’interagir avec ses enfants, et ont un impact profond sur leur développement émotionnel, social et académique.

Dans cet article, découvrez quel style vous adoptez le plus souvent, ses forces, ses limites, et surtout, comment il influence la vie et l’épanouissement de vos enfants !

 

Le style autoritaire (ou patriarcal)

Le style autoritaire se caractérise par une discipline stricte et un contrôle élevé sur les comportements, pensées et expressions émotionnelles de l’enfant. Le parent est assez peu chaleureux ou permet peur de dialogue et de compromis. Il attend simplement de l’obéissance sans devoir se justifier ni expliquer le bien fondé de ses demandes.

Ce style est reconnu pour entraîner de l’anxiété chez l’enfant et un faible estime de soi. L’enfant s’arme d’une obéissance de façade qui peut cacher un fort ressentiment.

strict young caucasian mother studying 600nw 1751088278.jpg👉 L’exemple du cas de Julie 8 ans:

Julie, 8 ans, demande à sa mère si elle peut regarder la télévision après avoir fait ses devoirs. Sa mère, qui adopte un style parental autoritaire, répond d’un ton ferme :
« Non, tu n’as pas besoin de regarder la télévision. Ce n’est pas négociable. Fais ce que je te dis et ne discute pas. »

Lorsque Julie insiste pour comprendre pourquoi, sa mère ajoute :
« Je ne veux pas entendre une autre question. C’est moi qui décide ici. »

 

 

Le style permissif (ou indulgent)

Ce style parental est à l’opposé du style autoritaire. Là où le parent manquait de chaleur, le parent permissif est au contraire très chaleureux et affectueux avec son enfant. Il donne peu voir pas de règle et n0attend pas de discipline. C’est un parent qui crain t le conflit avec son enfant et pour autant, le laisse faire ses propres choix même au détriment de la prise en compte des autres et de la société.

L’enfant pose en général des problèmes de discipline dès qu’il se trouve dans un environnement plus structurant et organisé que son foyer. Il a du mal à accepter les limites et fait preuve d’égocentrisme. Il est centré sur ses désirs et ne prend pas en compte ceux des autres.

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 👉 L’exemple de Lucas, 6 ans:

Lucas, 6 ans, est en train de jouer sur sa tablette, bien qu’il soit déjà l’heure de se préparer pour aller se coucher. Sa mère, qui adopte un style parental permissif, lui dit gentiment :
« Lucas, tu devrais arrêter maintenant et aller te brosser les dents, il est tard. »

Quand Lucas proteste et insiste pour continuer à jouer, elle soupire et répond :
« Bon, d’accord, tu peux encore jouer! Mais c’est vraiment la dernière fois que je te laisse faire ça. »

 

Le style démocratique (ou autoritatif)

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Le style démocratique est de loin le plus intéressant pour le bien-être des enfants et des parents. Il se caractérise par un bon équilibre entre les règles de vie (qui sont énoncées clairement) et l’affection nécessaire à la relation. Les parents encouragent le dialogue, expliquent les raisons des règles et respectent les besoins et les émotions de l’enfant tout en fixant des limites.

C’est un style qui favorise le bien-être, l’autonomie, la confiance en soi et le développement des compétences sociales.

Dans 75% des cas, les enfants élevés par des parents au style démocratique obtiennent de meilleurs résultats académiques que tous les autres styles (études de Steinberg). Ils sont aussi 30% plus susceptibles de développer une bonne estime de soi.

👉 L’exemple d’Emma, 9 ans:

Emma, 9 ans, veut rester jouer dehors avec ses amis alors qu’il est presque l’heure du dîner. Son père, qui adopte un style parental démocratique, lui dit :
« Emma, il est bientôt l’heure de rentrer pour manger. Je comprends que tu passes un bon moment avec tes amis, mais on a besoin de toi à table. »

Emma proteste :
« Mais papa, je ne veux pas encore rentrer, tout le monde reste dehors ! »

Son père répond calmement :
« Je sais que c’est difficile de quitter un moment amusant. Voici ce qu’on peut faire : tu peux rester 10 minutes de plus, mais après, je veux que tu rentres sans discuter, d’accord ? »

Emma accepte le compromis et rentre à l’heure convenue.

 

 

Le style négligent (ou désengagé)

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C’est le style ni chaleureux, ni contrôlant. En fait ce style est surtout marqué par le désintérêt. Les parents semblent peut enclin à s’occuper de leur enfant et de ses besoins. Ils offrent très peu de guidance et de soutien émotionnel.

Ce style parental entraîne des problèmes émotionnels, un sentiment d’insécurité et des comportements antisociaux.

Dans 50% des cas; les enfants élevés ainsi présenteront des difficultés majeures dans leurs relations sociales et sur leur parcours académique. Ils sont aussi 4 fois plus susceptibles de s’engager dans des comportements de délinquance ou de consommation de substances illicites que les styles démocratiques.

👉 L’exemple de Max 12 ans:

Max, 12 ans, rentre de l’école et passe tout l’après-midi à jouer à des jeux vidéo. Il n’a pas commencé ses devoirs, ni mangé quoi que ce soit depuis midi. Lorsque sa mère rentre à la maison tard dans la soirée, elle lui demande brièvement :
« Tu as mangé quelque chose aujourd’hui ? »

Max répond :
« Non, je vais manger plus tard. »

Sa mère hausse les épaules et répond distraitement :
« OK, fais ce que tu veux. » Elle s’assied ensuite devant la télévision sans vérifier ni s’intéresser à ce que Max fait ou à ses besoins.

 

Le style hyperprotecteur (ou hyperparentalité)

Ce style a été récemment ajouté aux autres. Dans le style hyperprotecteur les parents sont très fortement  engagés dans la vie de l’enfant dans tous les aspects. Ils contrôlent tous les domaines et désirent ardemment protéger l’enfant des échecs ou des difficultés.

Ce style inhibe l’enfant, limite le développement de l’autonomie et de la résilience. L’enfant est marqué par une peur importante de l’échec. Il questionne beaucoup son parent pour éviter de se tromper, d’échouer ou de se trouver en difficulté.

👉 L’exemple de Léa, 7 ans:arguing parents with upset little girl

Léa, 7 ans, joue dans le jardin et essaie de grimper sur un petit arbre. Sa mère, qui adopte un style hyperprotecteur, sort immédiatement et s’écrie :
« Léa, descends tout de suite de cet arbre ! Tu vas te faire mal ! »

Léa répond :
« Mais maman, je fais attention, je sais comment grimper. »

Sa mère insiste fermement :
« Non, c’est trop dangereux. Tu ne sais pas ce que tu fais, et si tu tombes, tu pourrais te casser quelque chose. Viens jouer où je peux te voir. »

Elle conduit ensuite Léa vers un jeu dans un coin sécurisé du jardin et reste près d’elle pour s’assurer qu’elle ne prend aucun risque.

 

Avez-vous identifié votre style ?

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Peu importe le style que vous avez identifié chez vous,

il est toujours possible d’ajuster vos pratiques pour favoriser une relation basée sur la confiance, le respect mutuel et le dialogue. Comme vous l’avez compris, adopter un style démocratique est le plus profitable à votre enfant et à votre famille. Et cela  ne signifie pas être un parent parfait, mais plutôt chercher un équilibre entre l’écoute, l’empathie et des limites claires.

🌱 Commencez par de petites actions :

prenez le temps d’expliquer vos décisions, valorisez les comportements positifs, et montrez que vous êtes à l’écoute tout en fixant des cadres sécurisants. Ces changements renforceront non seulement le lien avec vos enfants, mais aussi leur autonomie, leur estime de soi et leur épanouissement.

✨ Rappelez-vous!

Le style démocratique est un cadeau pour vos enfants et pour vous : une manière de grandir ensemble dans un environnement bienveillant et équilibré. C’est un style qui inspire, soutient et construit une relation durable et épanouissante. 💖